J’ai peur d’hériter de dettes 😱
Bon j’arrête tout de suite le suspens, en France on n’hérite pas de dette, en tout cas pas vraiment ou du moins il y a des moyens de s’en prémunir. La seule dette dont tu peux “hériter” sont les frais de successions, qui potentiellement peuvent te forcer à vendre un bien mais les frais ne dépassent jamais la valeur totale de la succession.
Lorsque l’on hérite 3 choix se présentent à nous (source: service-public.fr)
1) L’ACCEPTATION PURE ET SIMPLE
Si l’on découvre une douille dont on n’avait aucun moyen de connaître l’existence on a la possibilité de se rétracter auprès du tribunal
On accepte la succession dans sa totalité, on recevra les avoirs et les dettes en fonction de notre part dans l’héritage. En espérant que le solde soit positif. Si l’on découvre une grosse dette cachée, on a jusqu’à 5 mois pour saisir le tribunal et demander une exonération partielle ou totale (ouf!)
2) L’ACCEPTATION A CONCURRENCE DE L’ACTIF NET
C’est en vrai la seule option qui devrait exister lol! S’il y a de l’argent tu prends si y’a rien voire moins que rien, c’est pas ton problème et dommage pour le créancier.
L’option la plus sûre. En gros on ne touche que ce qu’il reste après que les dettes aient été soldées. On dort l’esprit tranquille, s’il y a plus (+) de dette que d’actif ben chacun.e rentre chez soi comme il/elle est arrivée.e.
3) LA RENONCIATION
Avis très personnel, mais je ne vois pas l’intérêt d’opter pour la renonciation, même si vous êtiez en guerre contre le défunt, prenez l’argent!!! Si c’était une mauvaise personne faîtes en don aux bonnes oeuvres avec 🤍
La seule bonne raison de renoncer à un héritage pour moi, est d’en faire bénéficier une personne qui en a besoin. Prenons une personne de 50 ans propriétaire, bien installée dans la vie. Il pourrait être plus malin de renoncer à l’héritage afin qu’il passe en cascade (ascendant ➡️ descendants) à ses enfants.
En plus, fiscalement c’est très intéressant puisqu’on conserve l’abattement parent > enfant de 100k€ (réparti sur les enfants même s’ils sont en second rang)
J’ai illustré l’impact de la renonciation avec un exemple personnel (décès de mon grand-père – concrètement on n’a rien touché vu que ma grand-mère a l’usufruit sur la totalité de l’héritage mais c’est bien la répartition à appliquer): ma tante a renoncé car, en fait, au dessus de mon grand-père la succession de mon arrière-grand-père en Martinique court encore (ceux qui savent, savent💀)
Si tous ses enfants avaient renoncé, sa part serait revenue dans le “pot commun” de la succession entre les héritiers de même rang et donc répartie entre mon oncle, et mon frère et moi (pour la part de ma mère).
J’espère que c’est clair 😅
@monbudgetbento
