Immobilier et cousinade

Les projets immobiliers en famille, c’est souvent une belle aventure… sur le papier. Quand il s’agit de racheter un bien commun, comme la maison de la grand-mère, les émotions se mêlent aux enjeux financiers. Et quand le projet implique des cousins – nos premiers complices de vie – mieux vaut poser les choses dès le départ. Voici quelques clés pour éviter que le rêve ne tourne au casse-tête.

Clarifiez ensemble les objectifs du projet

Avant même de parler de montage juridique ou de financement, posez-vous les bonnes questions : pourquoi racheter ce bien ? Est-ce pour en faire une maison de vacances à partager ? Pour louer à court terme ou investir à long terme ? Est-ce qu’un membre souhaite y vivre à l’année ?

Toutes ces réponses orienteront la gestion du bien, les règles de répartition des charges, les décisions collectives… Mieux vaut anticiper que gérer un désaccord en pleine saison estivale.

Définissez une stratégie de gestion équitable du bien familial

Les projets immobiliers en famille, c’est souvent une belle aventure… sur le papier.

Les réalités géographiques pèsent souvent : un cousin à Paris, l’autre en Martinique… Qui s’occupe des réparations ? Qui gère les locataires ? Et surtout : comment dédommager celui ou celle qui assure la logistique au quotidien ?

Prévoyez une répartition claire ou déléguez à un prestataire externe. Rien n’est gratuit – l’organisation doit être juste pour tous, sinon les tensions monteront vite.

Choisissez un montage adapté et sécurisé

Si vous êtes d’accord sur l’objectif et la stratégie de gestion, passez en revue les 5 points de la check-list du post “Investir en famille“, que je vous invite à relire (je le mettrai en story), je vous les remets ici sans le détail :

1. Définir un horizon de placement

2. Choisir son régime d’imposition

3. Imposer un ticket d’entrée

4. Exclure les pièces rapportées

5. Préparer son exit plan

Il est fort probable que certaines personnes se désistent après l’épluchage des 5 points – ce n’est pas une mauvaise chose.

Ensuite :

• Anticiper la transmission (si nécessaire) : pas la peine de racheter à blanc si vous pouvez obtenir une partie du bien en donation.
• Constituer une SCI : ça coûtera plus cher que l’indivision mais l’indivision c’est le far-west. En cas de divorce ou de décès, ça devient ingérable. Je ne connais pas bien le régime de la SARL de famille mais il me semble que ce n’est pas possible pour des cousins.

Pour la création de la société, faîtes-vous accompagner par un.e professionnel.le totalement neutre – pas la femme de votre cousin qui est notaire. Ne faîtes pas à l’économie sinon vous partez mal !